vendredi 17 octobre 2008

Bourse et petits porteurs.






“La plupart des gens s’intéressent aux actions quand tout le monde fait de même. Le moment où il faut s’intéresser aux actions est quand personne ne s’y intéresse. Vous ne pouvez pas acheter ce qui est à la mode et faire un bon investissement“. Warren Buffet

On connaît tous les phrases imagées et pleines de bons sens de Warren buffet. Celle ci me semble particulièrement adaptée au risque que constitue la bourse et l’investissement en actions pour le petit porteur. On pourrait par extension imaginer que la bourse existe pour appauvrir les plus pauvres et enrichir les plus riches.

Appauvrir les plus pauvres parce qu’il n’y a de gagnants que contre des perdants.
Enrichir les plus riches… parce qu’ils bénéficient d’une meilleure information et d’un niveau d’expérience qui leur permet de mieux apprécier le tempo de la bourse.

dans le même style de diatribe, on pourrait également affirmer que le moment idéal pour sortir de la bourse est quand tout un chacun et surtout n’importe qui affirme vouloir investir….Le sommet de la courbe n’est jamais alors très loin et par expérience, nous savons tous que les inversions de tendance sont alors rapides et brutales.

Première caractéristique: Le petit porteur, entre dans le jeu quand l’écho de la hausse devient suffisamment perceptible pour que l’information financière pénètre le cercle de la presse non financière justement. Les journaux féminins, les hebdos divers génèrent un bruit qui laisse penser que l’investissement est systématiquement gagnant. Il est un fait avéré également, qu’en période de hausse toute décision d’achat est systématiquement pertinente. Les plus osés, encouragés par la publicité des traders en ligne démultiplient le risque par application de l’effet de levier (warrants ou srd).
Deuxième caractéristique fatale, le petit porteur, conscient de ses lacunes en terme d’information, se jette alors sur tout ce qui peut s’avérer “intéressant” à court terme. L’œil collé aux flux en quasi temps réel sur Internet, il achète souvent à contre temps et vend toujours au mauvais moment après une correction. Les corrections sont cependant nécessaires, autrement comment entrer sur le marché….. mais s’il y a des acheteurs, c’est bien parce qu’il y a des vendeurs…..

Il serait intéressant de faire une étude corrélative entre le volume d’information financière publié par la presse généraliste et les tendances de la cote.
J’ai lu il y a quelques années une étude qui démontrait que les traders amateurs, notamment les fous de l’intraday, étaient perdants à 70% sur une période comprise entre 18 et 36 mois. Je ne pense pas en ce sens, que le jeu boursier soit une alternative crédible à l’acquisition d’une véritable PME. Cette attitude m’apparaît plus comme étant celle d’un client de casino qui démarre sa carrière par un coup de veine (quand ça monte tout monte, et tout le monde est génial) et continue à jouer jusqu’à ce qu’il ait finalement tout perdu… Sinon son argent, plus sûrement son temps….



Je n’ai pas résisté à joindre cet éxcélent graphique illustrant la psychologie du petit porteur…. (Cité de Edubourse: http://www.edubourse.com/guide/guide.php?fiche=psychologie-petit-porteur)

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